(17 janvier 1626 – 17 janvier 2026)

La communauté du carmel d’Angers a traversé des moments heureux et d’autres plus douloureux. Elle a participé à sa manière aux heurs et malheurs vécus par les différentes générations de notre Anjou, de la France et du monde. Car la vie religieuse n’est ni hors sol ni hors du temps. Bien au contraire, celles et ceux qui répondent à l’appel de Dieu à tout quitter pour Lui, reçoivent aussi la mission de « se tenir devant Dieu pour tous », selon la belle expression de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein). A sa suite, nous avons la certitude que, bien que notre vie de moniale ne nous donne pas de participer par des œuvres extérieures à la construction de ce monde, nous y sommes pourtant bel et bien engagées (…)
Comment ne pas rendre grâce pour la fidélité de notre Dieu, Lui, le Maître de l’Histoire ? Il est bien Celui qui conduit chacune de nos vies. Bien qu’il y ait eu rupture pendant plus d’un demi-siècle suite à la Révolution française, notre communauté a retrouvé au XIXe siècle, lors de la refondation, ses bâtiments d’origine. En cet anniversaire de nos 400 ans et alors que nous venons d’achever le réaménagement du cloître et de son jardin, nous accueillons cette grâce comme un signe de la bienveillance du Seigneur qui nous poursuit de Son Amour. Nous pouvons être sûres, et vous aussi qui nous êtes proches d’une manière ou d’une autre, que le Seigneur nous accompagne dans tout ce que nous avons à vivre. Il est bien Emmanuel, Dieu-avec-nous. Aussi pouvons-nous Lui demander, en toute confiance, de poursuivre Son œuvre en ce lieu et en chacune de nos existences.
(Envoi du livret édité à l’occasion des 400 ans du Carmel d’Angers)


