La Prière, un cœur à cœur avec Dieu

O mes Soeurs ! Aidez-moi à supplier le Seigneur… Le monde est en feu…

Quand Sainte Thérèse d’Avila réforme le Carmel en 1562, l’Eglise est en plein Concile de Trente qui cherche à répondre aux questionnements des Protestants et aux besoins de réformes qui se font sentir un peu partout. C’est aussi le temps de la conquête du Nouveau Monde et la prise de conscience que bien des hommes encore n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ.
Une période de grands bouleversements qui n’est pas sans rappeler la nôtre…

L’oraison, une réponse toujours actuelle :

Tous nous redécouvrons aujourd’hui cette soif d’intériorité, signe que nous sommes appelés à vivre un dialogue d’amitié avec Dieu. C’est ainsi que Sainte Thérèse définit l’oraison.
« L’oraison n’est rien d’autre qu’un dialogue d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Celui dont nous savons qu’Il nous aime. » (Livre de la Vie 8, 3) Au Carmel, nous vivons deux heures d’oraison chaque jour. Une le matin, à 6h, et l’autre en fin de journée, à 17h. Ce cœur à cœur avec Dieu est caractéristique de la vocation de carmélite. Mais nous ne sommes pas les seules à nous être mises à l’école de Sainte Thérèse. Bien des personnes prennent chaque jour un temps de silence et d’amitié avec Dieu qui nous attend.

Alors, concrètement, comment faire ?

Les préalables : 
• La foi : avoir la certitude que Dieu habite en nous,
• La décision déterminée de donner chaque jour un temps gratuit à Dieu pour faire plaisir à Jésus.

Mettre toutes les chances de notre côté : 
• Choisir le lieu, l’heure, la durée 
• Prendre une position dynamique
• Choisir la régularité plutôt que la longueur
• Attention à ce qui précède et plus généralement, avoir une vie qui favorise l’oraison
• Soigner le début de l’oraison : que ce temps soit une rencontre d’amitié

Que faire durant l’oraison ? 
• Regarder Jésus
• L’écouter au fond de notre cœur
• Lui parler doucement

Je suis distrait : 
• Les distractions : distinguer distractions et préoccupations
• Les distractions : ne pas s’en occuper
• Les préoccupations : en faire l’objet de sa prière. Elles peuvent parfois nous aider à comprendre la volonté de Dieu sur notre vie.

Je m’ennuie : 
• Avoir de la persévérance : ne jamais abandonner l’oraison, car c’est pour Dieu d’abord qu’on y vient, pas pour nous. 
• Lire la Parole de Dieu
• Réciter lentement un Notre Père ou une autre prière
• Si vous dormez : consolez-vous la petite Thérèse faisait pareille, mais vérifiez que l’heure choisie est la bonne.

Je n’ai pas le temps
• La prière est missionnaire en elle-même
• Elle nous transforme
• Vérifier quelles sont vos priorités

Comment évaluer ma prière ?
• Ce n’est pas l’essentiel mais je peux me demander :
• Mon désir de faire la volonté de Dieu grandit-il ?
• La charité grandit-elle en moi ?

Serviteurs de l’amour […] nous ne sommes rien d’autre, ce me semble, lorsque nous décidons de suivre sur ce chemin de l’oraison celui qui nous a tant aimés. (Livre de la Vie 11, 1)